Les mystères sous leurs voiles
Dansent sans soleil
Seuls sous le crâne
Tempêtent les rayons
Acrobates qui tombent
De leur constellation
Il n’est pas drôle de se prendre
Pour un phœbus mouillé
Aux larmes des orages errants
Et de croire que briller est éclairant…
*
L’insecte noir tout là- haut
A le visage buriné
D’un capitaine d’aviso
Sa figure borgne, cramoisie, crache le feu, fulmine et peste,
Fomente des abordages d’un genre nouveau sur nos terres éclectiques
Outrage l’eau, répand çà et là des aurores
Les scories de ses doigts brûlent encore
Les nuages fauves
Mais la corvette – Reine du firmament –
Descend
File son câble à l’horizon
Les marins dans l’effusion
Du soir, battent en jurant
Le vieux tarot
L’insecte noir sur le pont
Vomit des guêpes aux matelots
Demain si tout va bien, moussaillons
Nous magnétiserons par un nouvel assault
Ce peuple d’orangs-outangs
*
tempête solaire
l’autre regard climatique
d’un champ longitudinal
sous la coupe du vent
l’émoi fût tonnerre
conséquence zygomatique
d’un décor phénoménal
applaudir l’instant
*
Le solstice bondit à l’assaut du soleil
la lune énorme cherche un plein ciel
la danse de ces deux géants
s’affiche de mille feux
La terre présente le dos rond
enfouit sa tête sous l’aile des étoiles
et les tempêtes vivent aux hasards des vents d’été
*
Étoile lunaire
Bonhomme solitaire
Marche sur la Terre
Soleil de juin
Cherche un peu
De compagnie
Veut se faire des amis
Au milieu de nulle-part
Éclipse de sens
Tempête des éléments
Tout est chamboulé !
La lune voit le jour
Le soleil boit la nuit
Dans cette tempête solaire
Un renouveau peut commencer
Papillons et fleurs sont de la fête.
Classés dans l’ordre des réceptions : Béa, Bossman, So-bac, Éclaircie, Marjolaine – Le titre est emprunté à Béa
Illustration : Le Soleil, Edvard Munch, 1909-1916 Huile sur toile, 162 x 205 cm. © Munch-museet

Oxymoron justement, ou tout simplement l’idée de canicule et de réchauffement climatique, ou encore de tout à la fois, sentiments contenus en puissance dans l’expression, colère, violence, assaut limité toutefois par le cycle du jour qui s’achève, ou encore spectacle d’une aurore à laquelle on applaudit, spectacle qui suscite même le rire, et enfin danse de la lune et du soleil sous les feux des rampes du solstice.
Voilà un Phoebus plus solaire que jamais.
Bonne journée, n’oubliez pas la crème !!!
bravo a vous
Quelle aventure que ce soleil qui rayonne sur les singes, les marins et les papillons ! Notre imagination vagabonde de rayons en rayons sans se brûler les ailes. J’aurais plutôt écrit » seules » au masculin, tant ps.
Que 4Z excuse cette faute lunaire 🙂
Je peux y remédier.
Ce voyage solaire, je le trouve fabuleux avec 1001 rencontres fort intéressantes à chaque fois Merci pour ça et c’est vrai n’oublions pas les crèmes
glacées, protectrices, à reluire, fouettée pour les gourmands …
Bonne journée
Les plumes irradient de talent sous ce soleil lunatique.
Bel esprit de cohésion et rayonnement poétique !
Les acrobates tombent de la constellation, l’insecte noir crache le feu, l’émoi fût tonnerre, la lune cherche un plein ciel et au milieu de nulle part éclipse de sens…dans la poétiquesphère.
Chant magnétique et le soleil brille pour tout le monde ici…
Petit cadeau pour vous : les mots de Michel Houellebecq
J’ai connu de ces nuits qui me rendaient au monde,
Où je me réveillais plein d’une vie nouvelle
Mes artères battaient, je sentais les secondes
S’égrener puissamment, si douces et si réelles.
C’est fini. Maintenant, je préfère le soir.
Je sens chaque matin monter la lassitude,
J’entre dans la région des grandes solitudes,
Je ne désire plus qu’une paix sans victoire.
J’ai tout apprécié : les mots, les images, il me manque un peu les mots pour vous le dire en ce moment.