Masque, que vois-tu ? demandai-je à mon visage tremblant
Je ne vois que toi depuis l’autre côté ! répondit-il. Quelle perspective !
Regarde ! Je danse avec le cadavre de ton âme
Je danse la danse des loups qui s’entredéchirent pour savoir lequel est le plus fort
Masque, qu’entends-tu ? demandai-je pétrifié
Je bats la mesure des catastrophes solaires qui submergent ta bouche et ta poitrine crevée
Écoute-moi bien, tu m’as confectionné avec les os de tes rendez-vous manqués
Les carcasses et les plumes de tes vies ratées, avec les écailles de tes gestes débiles,
Avec la paille de tes mots d’amour balbutiés la bouche pleine
Je bats les secondes quand tu n’as pas été toi, je bats les jours quand tu as tourné le dos à l’amour
Je mettrai fin à tes songes, regarde-toi, regarde-moi dans les trous morts de tes yeux
Masque, pourquoi tournes-tu, comme un manège déglingué ?
Je tourne pour que tu cesses de croire que tu n’es pas fou
Car la folie, comme le sang, comme la vie, gicle et gicle et gicle toujours
et gicle quand ça fait mal, et gicle quand ça fait du bien
Pour recréer, pour désirer, pour procréer
Et je danserai ainsi avec le cadavre de ton âme jusqu’à la nuit de tes yeux, jusqu’à la nuit de tes nuits, jusqu’à la nuit de tes jours ! Et jamais ne te quitterai ! Car, pour te faire renaître, je suis le plus fort !
…
Mais ! … Qui va là ?
…
Qui se cache derrière ce loup ?
Minuit a sonné
Au bal masqué,
La dernière danse vient de tourbillonner …
Il est temps de vous dévoiler
Qui êtes-vous donc ?
Allez-vous enfin tomber le masque ?!
Pour retrouver votre être véritable
…
Qui suis-je ? me demandez-vous
Avec crainte, amitié ou dégoût.
Je suis tous les secrets de la Terre
Je suis tous les mystères de la Galaxie
Je n’en n’ai pas l’air
Et pourtant ! je suis fatigué de le porter
Je suis le dehors et le dedans
Tous les tourments et les joies bonne-enfant
A vous la liberté du choix
Du Masque de Fer
Risquant de rouiller de colère ou
Du Masque et la Plume
Pour conter un monde meilleur
Aux Lucioles et aux étoiles de mer
…
Pour ma part j’ai déjà choisi : une vie nature sans » masquarat «
…
À découvert,
Plus tu l’ôtes
Moins le rivage se dénude
Le sable enterre la peau
Des visages surprises
A marée basse
Et tu marches suspendu
Au fil de tes précautions
Petits loups de notre carnaval
Sans magie…
…
Tapie derrière le miroir
l’image se dérobe à sa réalité
Elle est libre
dansante et charnelle
dans ce carnaval permanent
des ombres portées vers de lointaines peurs
À peine fardée des brumes matinales
quand tout le jour place face à face
des mains qui se voudraient sourires
l’approche du crépuscule voit les loups
s’encanailler avec des chiens
Tombent alors les masques dans cette nudité lunaire
Les visages revêtent leur teinte originelle
…
Les auteurs :
Bossman, Marjolaine, Phoenixs, Éclaircie
4z, avec ou sans masque avance toujours à nos côtés
Les absents de la semaine, Élisa, Kiproko et So-Back, à qui l’on dit, à bientôt.
Incroyable, personne ne s’est pourtant consulté : le loup hante les masques, des peurs anciennes se manifestent ! Le masque cache et révèle ! Le masque au bal masqué, au carnaval, se tapit ou danse avec l’ombre, ou s’encanaille ! Bien que caché, il découvre son opposé, la nudité du sable et permet de recouvrir le visage originel.
Je garderai la » nudité lunaire » qui n’a cessé de prendre ses quartiers sur nos visages pendant près de deux ans. En effet, nos cultures collectives se retrouvent au rendez-vous.
Je me demande ce que souffle 4Z du haut de ses dépouillements. 😉
Incroyable mais vrai. Nous avions remarqué, même sans thème, que nos textes souvent se croisaient dans les idées, voire les mots.
J’aime beaucoup vos commentaires, Bossman et Phoenixs et je ne vous dis pas mon plaisir à avoir découvert les contributions hier.
Vraiment réconfortante et ouverte sur le partage, cette écriture à plusieurs, à l’initiative de 4z, ne cesse de m’enthousiasmer.
j’ai zappé
bravo a vous
j’avais écris ce texte en 2012
Masque
Dans un pli du temps
nos vies devenues masquées
ombres perpétuelles
De nos fenêtres
s’ouvre un monde insensible
tombée de la nuit
Femmes l’avenir
se lit dans vos souffrances
nature qui s’égare
Vivre ou mourir
éternel questionnement
chant du rossignol
So-Back, tu savais déjà ? C’est le voyage dans les plis !
non je ne savais pas c’était en rapport avec les masques de carnaval
Hé hé !