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Nous marchons sous le zénith noir
Des ailes brisées
Certains se perdent en vol
D’autres en mer lointaine
Quand nous arrivons quelque part
Quelqu’un part ailleurs
Nous croisons nos routes effilochées
Sans un signe demain
Enfoui dans l’ombre avale nos errances
Au soleil des oublis
Et le sentier s’éloigne qui promettait un sens
Au sable…
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Le regard ombré de la nuit
Protège les secrets des greniers
Sous la poussière inévitable
La lune prend le temps de lire
Les derniers cahiers laissés
Un soir d’été trop chaud
À la lisière de l’aube et du jour
Les esprits s’enlacent
S’épousent et se séparent
Laissant le silence exprimer la lumière
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La nuit, tous les chats sont gris, et pourtant
A l’ombre d’un sombrero
Un café à la main, dans l’aurore matinale éclairée
Par une grande lueur de lucidité, tout parait moins sombre
Au final.
Un coin de sourire et l’ombre au tableau s’évapore
Qui laisse la place au mystère de la Vie
Qui se réjouit d’être selon les instants
Mi- ombre, mi- lumière
Toujours en présence, en frère.
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Sous un titre de Phoenixs, nous débutons Avril en ombre et lumière grâce aux plumes de :
Phoenixs, Éclaircie, Marjolaine
En effet, entre ombre et lumière nous chinoisons les mots petites silhouettes noires de nos voyages intérieurs.
Plusieurs pensées pour Elisa et Plume bleue.
4Z, quant à lui, se tient sur le seuil.
Le titre, à lui seul, peut nourrir un rêveur pendant plusieurs jours. Les poèmes qui le suivent dessinent, et immobiles, font voyager d’un endroit à l’autre.
Le fil conducteur ressemble à une voix, unique, mélancolique, douce.
C’est très beau.