Des rêves dans un rêve.
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Les voyages incertains,
Nous avons eu des automnes doux
Des hivers bienveillants
Parmi des printemps boutonneux
Et des étés glacés
Nous avons eu le temps de feuilleter
Le catalogue de nos vices
Le dépliant de nos vertus lointaines
Sans rien commander
Tout ça les pieds dans le vent
Sous une tête sans calotte
Si légère de ne se penser nulle part…
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Du sable d’Irlande sur les rêves des étoiles
Une couverture de pudeur sur la nudité de la nuit.
Plus loin une tombe.
Dans la fumée bleue des solitudes : la vérité.
L’un de ses visages ouvre la fosse de ses yeux
Insondable !
Derrière la porte le sommeil s’agite un peu
Les feuilles qui tombent pourtant si gracieuses et légères
Finiront par le réveiller.
Comme le chant des sirènes au creux moelleux des méninges
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Cerfs-volants et arcs-en-ciel
Mêlent leurs écharpes et leurs couleurs
Jusqu’à changer l‘horizon
En un ruban de guimauve
Convoité par les poissons
Dont le seul menu finit par les lasser
Tandis que la terre de ronde devient noire
Puis croche et enfin symphonie
Où les chœurs émanent des parvis disparus
Harpistes et violoncellistes échangent doigts et archets
Les teintes produites sont tellement sonores
Qu’elles éveillent les instincts les plus doux
Gardés secrets par les loups
Quand ils ne veulent devenir ces moutons
Accrochés au vent pour adoucir l’orage
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J’écris pour te faire peur
A toi qui ne doutes de rien
A toi dont les yeux tombent
Sur moi comme des coups de patte
Dès que je commets une faute…
Pourquoi m’en priverais-je ?
En vérité j’aime ton regard
Comme lorsque tu tires sur mon fil
Pour m’avertir qu’une mouche est enfin prise
Dans la toile où je la sens après toi s’agiter
Désespérément inutilement…l’étourdie !
Tu cours vers elle sur tes huit pattes longues et poilues
Et moi j’attends ma part de festin
En écrivant des horreurs à propos de tes mœurs
De ton orgueil et de ta morgue :
Je tisse ton linceul.
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Les irresponsables :
Eclaircie,
Elisa,
Phoenixs
et 4Z.
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Formidable !
J’en dirai plus long un peu plus tard.
Pour qui sait écouter
la Terre devient une symphonie.
Pour qui sait voir
l’horizon se change en un ruban de guimauve.
Mais le fond de la fosse des yeux reste insondable
pour ceux que la lecture du catalogue de leurs vices
entraîne dans d’incroyables amours – en songe –
avec des araignées de la grande espèce.
Chaque semaine le miracle se renouvelle : ZEPHE nous surprend, encore, jusqu’à l’émerveillement.
Quelle joie d’être une « irresponsable » parmi vous, adorables « irresponsables » !
Dites donc, pour des » irresponsables « …Gardons celui qui tisse le linceul de notre morgue, l’archet velu aux doigts de guimauve dans la solitude bleue de nos poussées de vie 😉
Hé ! ? Mais que vais-je trouver à dire après ce brillant et imprévisible PPv et vos commentaires qui lui ajoutent une saveur incomparable ?
Je reviendrai…oui, je reviendrai.