Elle porte une petite ritournelle
Au bout de ses dix doigts pliés
On dirait cette ombre à l’ombrelle
Froissée de ne pas colorier
Sa petitesse sans espérance
Menue dedans les yeux éteints
Elle se tait faute d’appétence
Pour les mots creux derrière le tain
Nul ne la plaint son vide lunaire
Crevette froide protège ses pas
Fourrés sur la route ordinaire
Des crevaisons qu’on ne répare pas
Familiers ses tours de nombrils
Etoiles éteintes au ventre mou
Tracé roulé qu’elle suit docile
Enterrent sa vie par en dessous
Tu sais bien toi qui lui ressembles
Combien sonder le noir nous perd
Descendre seule ou bien ensemble
Se sert du rien qui nous dessert
Phoenixs
Tout est rentré dans l’ordre et l’on peut profiter du poème dans toute sa splendeur.
Belle idée joliment dite… Que l’invitation perdure !
Poème drôle et riche. Les idées qui s’y succèdent ne se trouvent pas sous le pas d’un cheval.Comme souvent chez Phoenixs l’observation aiguë débouche sur une sorte de désespoir que l’ironie n’atténue guère. Ici aussi s’exprime son penchant pour les animaux (on dit qu’elle les préfèrerait aux hommes).
Heureuse, bien sûr, très heureuse de vous trouver, Phoenixs, ici, que de chemin, depuis….bah, stop, pas de sensiblerie. Votre poème n’a pas la mise en forme de l’original. Nous devrions bientôt remédier à ce souci, et Téquila fait merveille en attendant.
Maintenant ce poème, dont je ne sais s’il me fait rire ou pleurer, il ne me laisse indifférente, et pour ça, merci, Phoenixs.