Au fond de sacs troués
Emportée à la sauvette
Chiffon
De papier, vieilles photos
Caillou jeté dans la rivière
Pour faire des ronds dans l’eau
En ton nom sont morts nos noyés
Toi que j’ai reçue dans le dernier baiser
Donné
Dans le dernier regard
Dans la parole bien aimée
Difficile de te cacher,
Combien tu brûles
Les mains et le cœur comme le feu des charbons
Que lois jamais ne protégerons
Tout à fait, ni les misères, ni la guerre
Plutôt l’amour, le don de soi
Qu’on chuchote au fond des ruelles de Damas
Pour mieux te garder, pour mieux t’emporter
Qui veut t’acheter te perd
Pour toujours
Pour te passer, mon amour,
Je veux pleurer, je veux crier
***
Sur la table posée
La feuille attend sa plume
Ses petits chevaux légers
Dans le sillon des marges
Passeurs d’un souffle à l’autre
Ils éclairent le sens égaré
Des lueurs passagères
Qui nous mènent
Feux folio…
***
Les longues tiges des roses tapissent le sol
En libèrent l’eau douce jusqu’alors captive
Leur délicat parfum persiste comme une voix rassurante.
L’homme sans visage, sous sa cape longue et noire
Passe, immobile et debout dans la barque muette.
L’eau sommeille,
Sa joue contre les profondeurs de la terre
Et au lieu d’un paysage sombre gorgé d’épouvante
La poésie s’enracine au-delà des consciences,
Jardin ombragé amical et paisible.
Dans le dictionnaire au ventre blanc
Un autre sens dépose le mot sur les berges tranquilles.
Derrière la fenêtre d’un train familier
Un étrange et aimable barbu sourit en s’endormant.
***
À l’orée des forêts
Sur les rives de profondes rivières
Au bord de l’inconnu
Dans les chemins longeant le silence
Les mains renfermant des merveilles
Le pas léger
Il laisse dans son sillage
Les clés de toutes les bâtisses
Et invite le vent à diffuser le chant
***
Pas à pas
On prend son élan
On vit, on devient grand
C’est charmant.
A cet instant,
Tout devient possible, en
Rencontrant
Le Passeur du Temps et des Rêves,
Dans le Passage
Du Firmament où
Sœurs et Frères
De Poésie
Viennent se reposer, au milieu
Des ris et des mélodies en cascade de fleurs,
Pour une journée sous le signe de la bonne humeur.
Le secret, me diriez-vous, quel est-il ?
Dès le lever du jour,
Cueillir un mot doux, attraper une étoile filante,
S’habiller de ses plus beaux émaux, et, tourné vers la Lumière
Plonger tous en cœur dans nos 10 plus belles futures années
Pour nous apporter le Meilleur !
***
Les Passeurs :
P.Y.Bossman, Phoenixs, Élisa, Éclaircie, Marjolaine
Le titre appartient à P.Y.Bossman
4z, Passeur de mots depuis le lointain.