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Les soleils en tissu,
Il est temps depuis peu de voir la mer changer
Reprendre sa voix d’automne sans parvenir
A se débarrasser complètement de nous.
Je grince sur ses galets
Des Chinois se photographient
Il n’y a pas de rallonge à l’artificiel déclin
Des jours passent en costard sirupeux
Il faut maille que maille accorder ses visions
Sous le grand soleil qui rit au loin de tous
Nos aveuglements
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Il y a tant de monstres
Sur terre et dans la mer
Que le ciel apparaît comme un paradis
Aux yeux des passants craintifs
Chaque porte cache un secret
Trop lourd pour partir en fumée
Quand le feu occupe la scène
Sous une lampe un front fiévreux se plisse
Quelqu’un songe trop tard à fermer la fenêtre
Une étoile est entrée dans ta chambre elle griffe
Le verre et ton miroir où son reflet l’aveugle
Ainsi le ciel envoie parfois en éclaireur
Un agent dangereux dont l’ours et le requin
Jalouseraient les dents s’ils les voyaient te mordre.
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Si les grands fayards habitent une impasse
C’est pour mieux s’élever
Droit vers le ciel les nuages ou les poissons volants
Sans jamais être gênés par les piétinements
Des curieux des bavards et des courants d’air
Bien sûr l’impasse est impasse en sous-sol
Et leurs racines ont dû sinuer des lustres et des lustres
Mais rien à leur port de tête fier et parfois dédaigneux
Ne laisse entrevoir les drames enfouis
Seuls quelques oiseaux avec ou sans ailes
Sont admis dans le cercle de leurs murmures
Avant l’hiver les plumes inscrivent sur les feuilles
La fragilité de l’avenir et le génome de l’été
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Des oiseaux et, de l’autre côté du brouillard, deux paysages.
Sur les murs un peu seuls, une saison s’est installée
La blancheur héberge alors une autre vie
Attirante mais hélas impossible pour les passagers du temps.
Un jeune homme de cent ans veille sur le sommeil des gens
Dans toutes les langues et debout sur une jambe
Celle de la tante Adèle petit rat d’un ancien opéra.
Tout est là
Même le lierre discret à l’affût des faiblesses de nos témoins de bois.
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À la circonférence : Phoenixs, au diamètre : 4z, au rayon : Éclaircie, À l’arc : Élisa
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