La désignation du trèfle pour brouiller les perspectives
Fait la une des journaux
Seules s’en indignent les cocottes en papier de la veille
On sait qu’elles obstruent les bouches d’égout
En revanche on ignore que chaque caillou
Compte sur lui-même pour arrêter la progression des lentilles
Le chemin parcouru devient une voie qu’empruntent
Les ambassadrices chargées de repriser leurs bas
Tout en tirant des coups de feu
Contre les poteaux télégraphiques trop arrogants
Mais parmi ces rêveurs plusieurs trouvent vite dans la campagne
Des lits confortables dont ils n’ont aucun mal à ralentir les chevaux
Ils vont l’amble un jour ou deux
Puis disparaissent
Trop distraits pour se perpétuer
L’année s’est tant penchée
Sur l’épaule du poète guettant ses vers
Ses rimes et ses pâtés ratures et cicatrices
Prise de vertige elle vacille
Plonge dans l’encrier dans un tourbillon de bulles
À l’entresol les yeux pétillent d’entendre le soleil
Qui appelle le jour à grandir
Le hérisson se hâte de dormir
Imaginant déjà tous les mots qu’il tracera de ses piquants
Pour accompagner le vol des loirs et des poissons
Qui partagent son lit et son amour de la Poésie
Mais chut ! Une année nouvelle sortira de la page 2011
Crème fouettée par le vent
La neige sent le chocolat
Elle se dépose sournoisement
Pour faire monter la pièce
.
Le cordonnier nous met
À l’abri des chausses trappes
Le vin chaud se répand sur le lac
Vernis de fin de règne
.
D’écluses en cataractes
Nous plongeons indifférents
Nos voiles lourdes de l’année
Tournent leurs dernières spirales
.
Le voyage est fini
Les boucles sont fermées
On s’est mis sur son trente-et-un
Ultime décompte vers Janus
Ont participé: 4Z2A84 , Eclaircie, Heliomel