Le souffle court, la mort aux trousses
Et mes pantoufles trouées qui ripent
Je prends la fuite et je l’évite
Le molosse est aux abois, mon cœur va flancher
180 pulsations, je suis dans le rouge
En apnée, la cage thoracique calcinée
Me voila devenir loque, je suffoque
Et ce putain de chien, je vais finir sur les rotules
Je traverse la route, manque de me faire écraser
Crie connard, tu vois pas que je suis en danger
Je lutte, fouille dans mes poches, mes pilules
Amphet’ qui font immédiatement de l’effet
J’en profite pour gerber, le danger est passé
.
Je marche, il fait nuit noire et des ombres bizarres
Je frissonne, au loin des cloches carillonnent
Atteindre ce village, pas rester chez les sauvages
Mes yeux se ferment un énorme coup de barre
Ma volonté m’abandonne, devant moi tout papillonne
Ça y est ils m’ont retrouvés, je suis soulevé
Ils m’emportent chez eux, je vais finir cuisiné
Je mijote, les épices me font saliver
Et tous ces réducteurs de tête me fixent
Ils salivent et implorent leur dieu pour ce sacrifice
Rituel païen, je suis spectateur en apesanteur
Un violent orage explose, le ciel vengeur
J’ouvre les yeux, mes draps sont trempés de sueur
.
J’ai froid, je me mets en boule, je claque des dents
J’ose pas me lever, j’attends quelques instants
Quel cauchemar, et pourtant je suis vivant
Maintenant j’ai les yeux bien ouverts
J’écoute les bruits de la nuit, et la lueur du réverbère
Perce les rideaux légèrement entrouverts
Mon réveil indique 3 plombes du mat
J’allume une clope, je me détends
Je me remémore cette aventure, quel trauma
Demain j’irais voir le psy, un ami
Va me décrypter tout ça, pas de soucis
Va me dire de moins forcer sur le whisky
Tu passeras de meilleures nuits
Je me rendors, une belle brune me rassure