On s’en balance,
Toboggan à l’envers
Le ciel s’envole
Dans son bec la sandale
Légère joue à cache-cache
Avec le petit caillou
De la marelle craie bleue
Sur gris bitume
Sautent les nattes dans le vent
Court le rire de nacre
Quand la main passe
Le jeu reste au jardin d’antan…
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Prenez un enfant
que vous hachez menu
avec quelques toupies et autres marelles ou
cerf-volants
quelques gouttes d’Alice
un peu d’Ulysse
une once de sein dodu
et
dans le miroir
ou la caisse à jouets
vous trouverez l’enfant que vous n’avez jamais cessé
d’être
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Me voilà
Sur la Piste aux étoiles
Bien installée sur la petite nacelle
Je m’élance
Je me balance … de plus en plus haut … de plus en plus fort
A presque faire le grand tour… de rire ( Regarde, Maman, Tonton, Tatie, Papa, Pépé, Mémé, comme je suis haut ! Regarde … )
Monter les marches
Regarder tout en bas
Avant de glisser
Une maille à l’envers à l’endroit
Sur le toboggan magique
Des sports de glisse
Atterrir pieds joints
Et courir de plus en plus vite
Avec les copains
Pour faire décoller
La fabuleuse soucoupe-volante
Et bien se cramponner
Pour ne pas être éjectée
Du tourniquet
Ça y est
On danse
Je suis perchée
C’est moi le chat
Tu es dans la maison
Je ne peux pas t’attraper
C’est d’accord
C’est toi qu’a gagné
Tout à l’heure
Si tu veux bien
On jouera
A la marchande,
A la maitresse ou au docteur
Oh là là Docteur j’ai vraiment mal au cœur
T’inquiètes pas
J’ai le remède qu’il te faut
Tu dois quand même fermer les yeux
Non on ne joue pas à cola –maya
Ni à 1,2,3 Soleil
Allez, compte jusqu’à 3 et tu verras tu seras guérie
Mais tu dois promettre de garder les yeux fermés.
Ça y est j’ai compté jusqu’à 3 …
Oh c’était bien
On rejoue quand au docteur ?
Allez les enfants, il se fait tard, on s’en va
On reviendra au parc demain
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Sur le parking de mousse verte sont stationnées des Majorettes
Pour voir passer le tour de France. Une pichenette,
La bille se met à grimper, les beaux cyclistes colorés,
En danseuse, saccadés s’attaquent au tas de sable doré
Talonné par Eddy Merckx, Raymond dépasse Poulidor
Mais voilà Pippi Longues Chaussettes qui accourt, elle bat des couettes,
Sautant à pieds joints sur la montagne, comme c’est chouette
De pouvoir écraser tout le peloton
De cyclistes bien ronchons, le tour de France, c’est mort
Les billes… Les coureurs, enterrés vivants
La bille redescend, Poupou au dernier rang
Recule
S’enfuit en pleurant
Dans les jupes de sa mère
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Poème à plusieurs mains, autrices et auteurs, Béa Bou, Éclaircie, Marjolaine et Bossman