Gerbes de lumière
Lianes élancées
Herbes folles
De toutes les explorations
Au fond du blanc de la toile
Une tâche de soleil
Un jet de lapis-lazuli
Une traînée de vert espoir
En marge de la peinture
Tout est brassé en délicatesse
Et pour libérer le mouvement
Contre toute inertie
Un débordement rouge sang
Comme un déchirement palpable
Un sentiment d’enracinement
Le regard dans sa force d’abstraction
Délivrance de l’être
Vers l’épure
Le cœur renaît
Tout passe ou tout lasse
Par la porte des émotions
Etre de l’autre côté de la rive
Entendre le battement fou
La ramure s’épanouit
Et s’ouvre à l’immensité du ciel
Dessiller l’œil saturé
Noyé dans les rapides
Sous les grands arbres qui frémissent
Il n’y a pas de mauvais rêves
Là où tout s’offre à bout portant de l’âme
Quand tout blesse encore à fleur de peau
La douce envie de semer germe…
Un paysage de couleurs contrastées, reflet de soi-même, où les germes reposent sur un sol peut-être blessé mais nourricier pour croître .
Ravie de te lire ici, bienvenue.
Belle éclaircie lorsque les maux me ramènent aux mots et que par eux je retrouve les traces des poètes « disparus » comme des douceurs retrouvés…Quel heureux hasard de me retrouver là ce jour…
Espace bruissant de vols
Entre deux feuillages
Entre deux nuages
François Cheng
douceurs retrouvéEs….
L’élan….probablement !!!
Il me semble que l’une des missions de la poésie est de se rendre insaisissable.
Ceci afin que nous puissions lire et relire ses produits sans jamais les épuiser et en y trouvant à chaque lecture de nouveaux sujets d’émerveillement. Ce sentiment je l’éprouve notamment pour la plupart des compositions d’Eclaircie. « Au fil de soi » le fait resurgir : c’est dire combien les univers qu’il suggère m’ont touché. Ces univers – intérieurs – participent à la fois du rêve ou de la rêverie et de la conscience. Comme souvent chez Eclaircie, un peintre (l’auteure ?) hante les rivages du poème et les couleurs qu’il délivre éclatent et disparaissent tour à tour comme une lampe qui s’allume par intermittence. « La ramure s’épanouit / Et s’ouvre à l’immensité du ciel /Dessiller l’oeil saturé /Noyé dans les rapides/Sous les grands arbres qui frémissent /Il n’y a pas de mauvais rêves » offre de belles images et une invitation à l’exploration de son âme ou de son esprit.
Comme j’aime cette émulation poétique……..
La poésie, c’est un peu comme un arbre planté…sans être présomptueuse !
qui devient feuillu, feuillu…
L’immobilité de nos mots, c’est cela que nous offre en cadeau les lecteurs !
J’arrive un peu tard ici, mille excuses à tous !
C’est là et nulle part ailleurs
Sur une terre ceinturée par les vents
Que les premiers mots discutèrent d’un problème d’eau
et d’une place au soleil
Vénus Khoury-Ghata
Le vent rapporte les mots à l’essentiel.
Je dépose un panier d’oranges et une corbeille de raisin pour vous ici…juste pour le plaisir de vous avoir retrouvée…
Vous savez bien que la poésie c’est un peu comme la béatitude…Moi, je le sais car je le tiens de vous !
Z’avez toujours le même encrier, Madame ?
Ô poésie,
cordes et serpents
des émotions assoupies
entre la margelle et le puits
Hawad
Belle entrée en Poésie Fertile ! Soyez ici la bienvenue, chère Kiproko.
Belle entrée, je ne sais pas mais la sortie sans panache….!!!
Vos mots sans écho alors que chaque passage de vous est un joli lieu de résonance…
Le plaisir de retrouver votre poésie ici, c’est un peu tout cela à la fois :
D’un instant à l’autre,
L’éclair va passer,
La foudre va passer,
La campagne est pleine
De frayeur, d’attente.
Un tourterelle rappelle
Les anciens oracles.
François Cheng