Sur le thème proposé par P.Y.Bossman : « Guide de survie à soi-même »
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C’est dans la file de nuages
Que se lisent les lignes du vent
La trace de soi sur le sable s’oublie
A la mer glissée
Survivre c’est encore respirer
A l’air libre
Tout en restant lié…
…
Afin de lisser bien votre cerveau
Évitez les lectures
Trop doctes
Reléguez aux placards
Les poètes aux névroses ombreuses,
Proscrivez les barbants érudits !
Laissez plutôt aller votre côté barbare
(voyez comme il est rose !)
Frottez des heures à l’ennui
Au camphre, à la toile émeri
La peau de votre crâne dénudé
Et si les symptômes de votre semblant de sagacité persistent
Faites appel au Savoir
-Faire du chirurgien esthétique du coin
payez-vous un lifting du cerveau
Et si vous croyez tout comprendre
Tendez les oreilles
Aux bagous, aux ragots
aux théories fumeuses des réseaux
Sociaux, aux discoureuses de comptoir
Enfin, si, par inadvertance
Une flamme de lucidité ou de génie, qui sait,
Venait à vous pousser, tel un gros bouton
Rouge à l’intérieur du crâne
Pincez fermement entre le pouce et l’index
Tirez fort
C’est fini !
Lorsque tout sera redevenu gris – familier – prévisible
Servez-vous une mauvaise bière
Allumez la télé
Reposez-vous bien
Dormez oubliez
Que vous auriez pu vous appeler
Michel-Ange, Proust, Molière
Ou Le Titien
Dans l’ordre analphabétique
Histoire
Que ce soit clair
…
Pianoter jusqu’au bout de la nuit, écrire jusqu’au bout du jour, depuis le début du jour, juste quand il fait encore nuit
Semer les feuillets ainsi griffonnés aux quatre vents, la pluie faisant le reste, ou engrosser les ordinateurs de tous ces fichiers que personne jamais, n’ouvrira.
Puis dormir un peu, se lever, marcher, sourire et tout recommencer jusqu’à ne plus pouvoir avancer.
Le cerveau et la mémoire de l’eau s’empareront des miettes visibles ou pas.
C’est ainsi depuis la nuit des temps jusqu’aux confins des jours.
…
Accompagnée par l’étoile du berger,
Pour chasser mon vague-à-l ‘âme
ce soir c’est décidé je m’envole pour Denver City
avant de prendre le large avec
à bord de mon dériver extraordinaire, Daisy, ma flûte, mes deux chats et mon harmonica
?! …
En quoi est-ce si extra je ne sais quoi, que de
dériver sans trop savoir où aller que sur mon dériver?!
Oui, mais là, ce soir c’est différent
tous Nous sommes capitaine de
notre vie nouvelle
Embarcation … direction amélioration !
Moteur: Vents en mouvement : réussite assurée A titre d’ailes
Sourires
Bienveillance à soi-même
Tout en dénouant la pelote de laine
Nous dévoilons les trésors de son
Qui vont nourrir notre humanité reconsidérée …
Tu viens juste de rentrer de ton voyage?! C’est chouette de te retrouver!
… ,,, Entre, c’est ouvert, tu prendras bien un T ou une tasse?
Viens donc t’asseoir avec nous, on t’attendait
Dans la maison Bleue respirant,
Vivante, tout sourit
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Les auteurs :
Phoenixs, P.Y. Bossman, Éclaircie, Marjolaine
Élisa et Kiproko sont restées confinées (mais nous les attendons une prochaine fois)
Le titre appartient à Phoenixs
4z, attentif, depuis ses confins, est heureux de nous retrouver.
Excusez mon retard de publication, je n’aurais jamais dû stopper l’exercice si longtemps….je ne savais plus faire…
Un commentaire un peu plus étoffé suivra, tant depuis ce matin vos mots m’enchantent et m’éblouissent.
Merci à Marjolaine, Phoenix, Éclaircie, et aussi tous les autres. Grâce à Éclaircie, des retrouvailles comme aux confins des jours. Amitiés
« Grâce à Éclaircie », pas vraiment grâce à moi, plutôt à toi, Pascal pour le thème, à Marjolaine pour avoir toqué à ma porte, à Phoenixs pour avoir écrit « pourquoi pas ».
Grâce à nous donc !
Analysons : Phoenixs et moi allons à l’essentiel, très vite, Marjolaine et Bossman prennent bien plus de temps. Ainsi, ce poème est équilibré.
s’il est vrai que le PPV est né d’une idée de 4z de partager sous un même titre des participations le plus loufoque qui soient, on a constaté depuis août 2010 une évolution, laissant un peu de côté le non-sensique mais pour se tourner plus vers un partage chacun pensant aux 2.3 ou 4 autres qui auront aussi écrit sur le même sujet.
Les résultats ne sont ainsi, jamais lassants, toujours imprévisibles ou prévisibles pour partie. Cependant, abandonner chacun ses propres mots, pour cette mise en commun, me renforce dans l’idée que l’humain n’est pas toujours égoïste face à sa création.
Pour faire plus léger, moins prise de tête…je passe le micro (ou le clavier) à Phoenixs et Marjolaine.
de votre correspondant, Éclaircie, depuis poésie fertile : à vous les studieux* (juste pour le jeu de mots, hein).
» Oublier » qu’e l’on aurait pu être Proust ( le roi des confinés…) Molière l’emprisonné de la royauté absolue et voilà, nous sommes nous et c’est un travail titanesque, nourris un peu de tous ces travailleurs de mots et de couleurs, en survie ? En liberté aussi, gris et roses comme les crevettes au fond des eaux voyageuses, les jours du soir et du matin, les nuages des saisons de l’âme. Surtout rester en sur-vie plutôt qu’en dessous. Et garder l’œil ouvert sous celui de 4Z le berger des étoiles.
Je suis contente et ravie de retrouver ces moments de rendez-vous de nos mots mis en commun qui rendent chaque jour plus beau.
J’ai aimé chaque partie de notre création
Je vous dis A bientôt pour la suite du « Voyage’!
Je rends le micro, A vous le studieux! Pour reprendre ton jeu de mot Eclaircie, Et vivent toutes les poétesses et tous les poètes en chacun de nous.
Merci à vous pour ce tableau
Un peu de beauté ne fait de mal à personne