On s’est enfermé
On s’est désenfermé
De l’est est venu le vent nouveau
Menant la pluie sur la terre aride et desséchée
Le moindre brin d’herbe a fouillé
Au plus profond de ses racines
Même l’asphalte irrespirable
S’est souvenu
De l’empreinte première
.
Les cailloux du chemin savent
Qu’ils ne soutiendront plus les promenades
La route est ailleurs
Longeant le fleuve sans l’aborder
La tour sent la vacuité de sa hauteur
.
Nuages et soleils toujours se poursuivent
Laissant la part belle à la lune
.
Franchissons tous les miroirs et les étangs
24.07.2020
Le vent a faibli
L’eau n’est pas entièrement bue
Absorbée la parole se détend
Le corps reconstitué
des forêts et bosquets
abrite toujours l’étang
Rien n’a changé
Tout a changé
Cet entre-deux songes
ne tremble plus sous le toit pesant
La fenêtre conserve ses volets entrouverts
Assez pour voir le jour
Assez pour ne pas se brûler
Une veste sur le dossier de la chaise attend un retour
Je trouve ce texte merveilleux. Cette eau neuve vient nous consoler des inquiétudes des nuages.
Il suffit de savoir songer pour faire renaître la vie. Songer, cela devrait s’apprendre à l’école !
Ravie qu’il te plaise, Bossman. J’ai alors envie de poursuivre.
Les chauve-souris terminent leur dernier ballet, le ciel voilé ne fait pourtant pas d’ombre à Neowize, l’air fraichit à peine et le peuplier n’a jamais été aussi immobile.
Juillet, juillet de souvenirs, les maïs où nous courrions enfants, les ultimes moissons et les grandes tablées après la corvée. Bientôt, nous irions ailleurs, retrouver une autre sècheresse, plus sèche encore au parfum de thym et chant de cigales.
Puis le retour pour se percher, s’emprisonner dans ce neuvième étage et tous ses lourds silences.
Ils étaient quatre au bord du matin
La lumière dormait
Au lever du jour
L’image s’est voilée
La terre n’est pas moins sèche
ni plus fertile
Les murs et le toit de la bâtisse
sont devenus pesants
Ils ont construit trop vite
trop grand
trop loin dans le temps
L’image s’est dédoublée
Ils seront trois et trois
Quatre, trois et trois
Le mystère reste entier
Qui sont-ils ?
Le saura-t-on jamais ?
Ah ! Les mathématiques et les conjugaisons ! Il y a la théorie et puis la vie.
Les nuages demeurent invisibles, la nuit ; seules les étoiles en témoignent par leur absence.
L’éclair n’attend pas le son
Pour son voyage
Le vent hésite à traverser le bois
La lumière restreinte
Aide-t-elle les chauves-souris dans leur chasse ?
À couvert
Liée par des brindilles fragiles
La main prend garde de ne pas rompre
Le fil ténu de la conversation
Le chat cherche le sommeil
Son pelage comme seul témoin
De l’électricité régnante
L’inclinaison de la colline est la même
Ici et ailleurs
Les yeux ouverts ou fermés révèlent toujours la présence du monde
« À couvert
Liée par des brindilles fragiles
La main prend garde de ne pas rompre
Le fil ténu de la conversation »
Ce vers en particulier m’est particulièrement cher. Je le retiendrai comme un enseignement. Merci Éclaircie.
Bossman, n’hésite pas à venir écrire ce qui te passe par la tête, ici, ou fais-toi une page à toi, comme celle-ci, où d’autres pourront venir te lire et te répondre en commentaires. Ou à publier tes poèmes (moins évident, nous sommes peu nombreux). Perso, j’écris plutôt en commentaire pour ne pas donner l’impression que je suis seule active sur le blog « Poésie Fertile » et parce que souvent ce sont des improvisations, très improvisées pas à mes yeux des poèmes « en soi ». Hihi .
le 14 novembre 2020 5h41 -5 h 50
Vertige -s
Entre deux temps entre deux mondes
Perdue sans être égarée
Je me promène
Seule
Accompagnée de tous
Issus de cette autre dimension
Qui sans cesse m’entrainent si loin
Dans des hiers ou des demains
Je suis au bord du monde
Pourtant qu’en dedans de la terre
Les arbres toujours me voient et me regardent
Calligraphie d’une vie
À découvrir
Je n’ai que mes yeux à ouvrir
Pour prendre toute la dimension
Des existences réelles ou perdues
En allées ou à venir
Les arbres t’écoutent aussi, puisque tu leur parles
Très agréable texte
merci de m’accompagner partout, G., je suis émuetouchée.
Offert Par Marvejols, sur VE, je l’avais mis eu défi de m’écrire un poème
Je vois à l’heure de lune
Sinon de l’autre
Qu’Eclaircie est toujours
Nocturne
Visiteuse du soir qui déchire
Le noir.
Nuit sans ennui
Ne nuit.
Elle me rappelle alors
Le Père Igor
Dans le Quercy.
Il y a là-bas dans les calcaires
Des abbayes besogneuses
Dans des forêts
Où tout le long du jour
Des convers et des clercs
Scient
Tandis que d’autres
Labourent en planche.
Mais tous à vêpres entonnent
Du bec mercie
Marvejols : son site : http://marvejols-poesie.e-monsite.com/, inactif depuis 2016, dommage. On n’a pas toujours le temps que l’on voudrait pour être partout, sauf à être une éclaircie