« Vers faits en dormant.
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Nuit du 26 au 27 mars 1854. Demi-sommeil.
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L’ombre emplit la maison de ses souffles funèbres.
Il est nuit. Tout se tait. Les formes des ténèbres
Vont et viennent autour des endormis gisants.
Pendant que je deviens une chose, je sens
Les choses près de moi qui deviennent des êtres,
Mon mur est une face et voit; mes deux fenêtres,
Blêmes sur le ciel gris, me regardent dormir. »
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Victor Hugo (« Océan »)
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Victor Hugo est-il le seul à dormir en alexandrins ?
4Z, je suis sûr que tu dors ainsi, aussi.
Les murs de ma chambre d’enfant montraient des images mouvantes et changeantes à l’approche de mon sommeil, mais jamais avec 12 pieds…
Maintenant ils s’effacent et offrent à la Lune tout l’espace pour déclamer des vers…libres ou réguliers.
Notre sommeil est surpeuplé.
Avec beaucoup moins de talent pour le décrire, il me semble vivre un demi-sommeil très proche…
Merci pour ce très bel extrait.