Le silence s’est réfugié
Entre l’arbre et son ombre
Craignant de se briser
Entre des mains malhabiles
Ou sur des lèvres trop pâles
Qui n’ont plus que la transparence de l’eau
Et la gerçure du temps griffant le moindre mot
Le vent n’a pas faibli
La musique déjà lointaine
Laisse dans son sillage
Quelques couleurs éteintes
Le peintre les ravivera
S’il parvient à regarder plus loin que le vide
Qu’il a creusé pour enfouir ses peurs
entre deux rayons une Eclaircie à lire avec l’ensemble
Quel bonheur de te relire, un bonheur en première page, c’est ce qu’il fallait.
Quand elle s’éloigne puis se repose la musique crée le silence. Un peintre apparaît qui n’a qu’à nommer leurs couleurs pour rendre aux notes leur timbre magique. Alors sortent écrits de nos bouches les mots, des mots contre lesquels le vent lutte en vain : ils forment à l’angle des toits des bulles de fraîcheur, des fruits sans pulpe, des ballons d’oxygène, des outres pleines d’abeilles diligentes.