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Un château doré comme une orange bâille
A s’en défaire des poux jolis qui l’égayent
Heureusement une mer seule et triste vient hanter ses remparts
Alors dansent les pays alentours et le ciel
Aucune nuit ne vient plus troubler le calme
Des oiseaux bleus planant au-dessus des nuages
Les vagues vont et viennent entre les branches et les feuilles
Offrant aux grands arbres rouges une voix mélodieuse
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Les nuages s’en vont privés de friandises
Leur ombre touche terre elle a ses habitudes
Et nous notre souci se laisse disperser
Par le vent dont un seul soupir ourle la vague
On entend le soleil éclater dès qu’il frôle
Du bout des doigts la mer où ses feux s’alimentent
Couché nul ne retient le monde en s’y collant
Bouche à bouche et la nuit profite des marées
Recherchant dans le sel un sel beaucoup plus rare
Celui pour lequel l’eau brûle ses calories
Le sang devenu blanc à force de rinçages
La couleur du plafond quand l’œuf céleste frit
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C’est le parfum de chaque mois qui rythme les saisons
Chaque époque porte en elle des richesses cachées
Heures de fruits, de fleurs, de vents mouillés noisette
Fragiles parce que fugaces, furtives, volatiles
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Je suis le chercheur d’heures
Avide de retrouver les coffres débordants
Des aubes incertaines aux moments changeants
Des crépuscules alanguis aux instants subtils
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Quand la nuit s’avance en robe de feutre
Que le lit devient tapis de confidences
Je crains juste les heures au goût d’insomnie
Ces sentinelles aux yeux toujours ouverts
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Si ce jour tout juste vécu vous semble très exactement
Le même que celui d’hier, alors vous avez perdu du temps
Il fallait regarder ce minuscule ressort porté par une hirondelle
Tous deux donnent du mouvement et de la voix aux nuages
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On tire les cartes et la chevillette
De ce château dont les murs ondulent
Au moindre chuchotement des fondations
Bien trop fragiles pour asseoir une quelconque renommée
Où les greniers renferment des rats bien gras
Des rats des champs
Qui se sont perdus dans le dédale des escaliers
Regrettant déjà leurs terriers douillets
Les lustres frissonnent et la lumière tremble
Comme l’aïeul qu’une brise renverserait
S’il n’était devenu fantôme
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Par Elisa, Héliomel, 4Z2A84 et moi.
Incroyable !
on ne fait pas sang blanc dans ce château ou les lustres frissonnent entre des vagues perdues parmi les ombres.
Les nuages s’invitent dans des châteaux dont les greniers abritent aussi des vagues. Laissons au chercheur d’heures le soin de débrouiller de telles énigmes.
Bel ouvrage dans lequel sable et sel s’épousent.
J’ai pris le temps de visiter ce château, par un temps hors du temps, il ne manque pas de sel sous le soleil qui éclate. Un beau moment.
j ai tout aimé
et pardon de le dire
mais ceci j ai adoré
« Si ce jour tout juste vécu vous semble très exactement
Le même que celui d’hier, alors vous avez perdu du temps
Il fallait regarder ce minuscule ressort porté par une hirondelle
Tous deux donnent du mouvement et de la voix aux nuages »
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Avec les agapanthes,
les roses trémières,
les cris de solitude,
tes bras de cristal qui ouvre la poésie..
du rond que fait le lotus bleu sur le lac..
je me pâme de tes vers o Poète
et mes yeux hébétés piquent du poivre de tes plaines,
du rose de ton sable
ton berceau de fissures,
et tes fantômes bleus..
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bizz
Bienvenue au « château », josy, ne t’excuse pas de préférer une pièce en particulier de cette grande bâtisse.
Tu nous offres un bien beau cadeau à placer dans une salle de notre édifice.
Merci !