Au cocher assoupi je préfère
Le marin qui renifle les étoiles
Car les draps de ses rêves
Sont ses plus belles voiles
.
La vague murmure
À l’oreille de ses anneaux
Il accoste à Grenade
Dans les jardins de jade
.
De sa blanche dentelle
La sierra Nevada
Ecoute les rumeurs
De la salle aux secrets
.
En longeant le bassin
Où dort le flot si pur
Il voit les bleus cyprès
Comme des phares éteints
.
L’eau captée est immobile
Il neige sur Grenade
Très évocateur, ce poème. « Le marin qui renifle les étoiles », « les bleus cyprès comme des phares éteints », « l’eau captée immobile », la « neige sur Grenade » ne s’oublient pas. Quant à « la salle aux secrets », une fois ses portes franchies et ses rumeurs triées, on la visite et l’on y écoute un poème mystérieux dont le premier vers est » Au cocher assoupi je préfère… »
Marin des confluences, beau texte plein de « secrets ».
… Je sens un contemplatif qui, voyageur allongé sur son lit, se promenne à l’écoute et l’évocation de ses souvenirs.
Comme dit le proverbe, « Le voyage est un retour vers l’essentiel. »
Seriez vous photographe ?