Il ne s’échappera pas
Bien que son nom indique le contraire
C’est bien lui qui favorise la fuite de toutes les fuites
Ainsi dans ce wagon envahit de bruits sourds
Il tient lieu de secours
De roue de secours bien qu’il soit un tuyau
Le hasard du langage ou le hasard des mots
T’ont conduit cher tuyau
Bien des années après 20 ou même 30
En position centrale
D’une conversation nonchalante entamée
Entre deux verres d’une boisson pimpante
pleine de bulles et de vie
Alors parfois l’existence se résume
A ces souvenirs anodins
Et ces objets inutiles
Mais qui se trouvaient là un certain soir de blues
Ou toute notre vie se focalise soudain
Sur un tuyau chromé
Ridicule….
Il y a ces vingt ans que tout le monde chante
Il ya cette peau si douce
Et ses dents éclatantes
Il y a cette fougue
Il ya donc la vie
Et aujourd’hui
On sent qu’elle est partie bien loin
Trop tard…. Pour lui courir après
Mais qu’importe les tuyaux et la vie
Le chrome et l’énergie
Qu’importe
La fin des chemins et des routes
Des sentiers incertains
La fin de tout ce train
Qui file surement
Nous connaissons le bout
N’est-ce pas l’essentiel?
Tu nous reviens avec un poème que l’on parcourt avec émotion. Tout ne m’y plaît pas. Mais ta voix, celle de la Tequila des « grands » poèmes, y est par endroits perceptible et c’est un bonheur de l’entendre à nouveau. Ce que je souhaite – et je crois n’être pas le seul dans ce cas – c’est de te lire très souvent ici, sur PF.
Ah ! Téquila, je confirme, je suis très heureuse aussi de te re-trouver.
Finir ton poème sur un point d’interrogation, manière douce amère de ne pas trop savoir ou de vouloir qu’on te démontre que non.
Beaucoup d’amertume entre tes lignes, et cette faculté de partir d’un élément à priori absolument pas poétique, pour nous entraîner dans ton univers particulier (que j’aime)
Bise !
Revoir ton pseudonyme et tes mots, ici : quelle belle façon de clore ce dimanche ! Je reviendrai lire ce poème. Le vent semble s’être contraint au silence pour nous permettre d’y entendre ta voix…
Laissons la vie s’écouler tranquillement: pas besoin de la canaliser. Et, à la mort d’un(e) ami(e), retrouvons nous autour d’un verre: ce sera sans doute un pot d’échappement, le verre de l’amitié, pour échapper à la tristesse.
Comme on aimerait trouver des pots d’échappement capables d’assourdir les bruits de cuisine, les bruits d’enfer, les bruits des nuits qui s’amenuisent.