La prière au vent donnée
L’eau lui dispute la force
La parole, la parole se noie
S’envole
Et les tentacules de la nuit
S’en régalent jusqu’au souffle coupé
Que de grain à moudre
Avant l’enfouissement
Ou le brasier magnifique et coloré
Le cercle est vertueux et les yeux, ronds
***
Moulin Avant
Avant,
On pouvait sentir,
Sur sa peau
Les gouttes d’eau
Se déposer,
Telles des petits mots
Qui venaient nous réconforter
A vent
On avance plus écolo
On a le vent en poupe
Du haut de l’arbre
On voit tout l’horizon
Dans la main
Quelques olives
Se sont nichées …
Vertes ou noires,
Petites, Lisses ou fripées
C’est la récolte de l’année
Qui nous redonne l’espoir
BONHEUR PARTAGE
D’une grande tablée
On sera tous réunis
Pour déguster
Entre Amis,
De PIERREFEU
L’Huile d’Olive
***
Battre de l’aile
Sans tourner le mirage
Perd encore un pauvre voyageur
Au bout du vent sec
L’immobile le souffle
Sans le faire avancer…
***
Je suis un gros bateau, un peu lourdeau, pas bien haut
Une salière aux voiles blanches
Un bricolage de vieilles planches
Le cœur ouvert à tous les vents
Aux quarantièmes rugissants de l’hémisphère nord
Je fais du surplace. Mes mâts font des ronds,
Des signes hypnotisants
À l’adresse d’hidalgos déments,
Tout en grinçant
Mon timonier, c’est un vieil âne
Mon mousse, un matou un peu crâne
Mon capitaine, lui, est tout blanc
Il tire des bords, ahane
Moi, sa belle caravelle, serais-je en panne
Au beau milieu de l’océan ?
***
Je crois que j’ai oublié notre quatrième main, qu’elle nous rejoigne, elle n’en sera que plus légère. Le titre a piqué à Eclaircie et Marjolaine son sens obscur.