Aux lèvres des jours
Verte moussue aux bulles translucides
Flocon sans hiver
Solide et dure dans ses fourneaux
Lorsque dans le chaudron l’hydromel
Ferme fermeur fermenté
L’animal retrouvera son chemin
Et moi
Celui de la mer
***
Dans la brume
matinale
Tout s’agite.
Au final
seul le Vent
sort gagnant
de cette tempête
dans un verre d’eau,
de cette course à cheval
vers la Grande Ourse
J’ai beau danser, chanter,
braver tous les dangers,
écumer tous les pubs du quartier,
je n’ai pas encore
trouvé
le filtre pour enlever
de la mer agitée
la bave mousseuse
qui s’infiltre
lorsque tout va mal
Heureusement
mon hippocampe
n’est pas loin,
il m’emmène sur son dos
bien au delà le venin des vilains
et c’est tout en douceur
que j’arrive enfin, au petit matin
avec tout mon équipage, amis de toujours,
au Pays des 1001 couleurs.
Terminée cette nuit de cauchemars
Plein Soleil,
toutes voiles dehors vers des jours meilleurs sur
l’ Écume des Mers!
***
Ecumoire,
Passe passe la mousse
S’échappe de plomb
Rendue au vent
Encore de hasard
Ourlée de riens elle cause
Voyages de paille
Sans trop savoir si elle demeure
Fille d’une vague mourante
Ou vivante d’avenir…
Sur leurs coques de noix : Eclaircie, Marjolaine et bibi. La mer est retrouvée mais qu’en sera-t-il de son écume ?
Le titre est cousu main par Éclaircie et Marjolaine