Carnaval permanent dans un printemps muselé
Les défilés s’étirent et se prolongent
Sous un ciel étonné des couleurs de l’aube
Les forêts disparues crépitent entre les cendres
Douleur et joie s’entremêlent
Puis cèdent la place à la stupeur
Devant les spectres de blancs vêtus
Haut les masques !
Le monde à visage découvert
Est à réinventer avant le crépuscule
***
Mosaïque
Tout est morcelé
parcellé.
On voit
sans être vu
on se sent
à l’abris
Derrière son Loup
Ni vu, ni reconnu
on marche
Incognito!
Du Mime Marceau
au Clown Blanc
Une deuxième identité
nous colle à la peau.
Vie sage sans visage
Tous se dévisage
Qui est qui?
On ne le sait plus.
Expression figée
de ce double
qui n’est pas Nous.
Carnaval
des Temps Modernes
Chacun
déambule
son masque à la Main.
Les Plumes reprennent leur envol et leurs écrits
L’heure du déconfinement, enfin retentit!
Les chants et les ris
sont à nouveau de la partie
Haut les cœurs et Bas les Masques!
***
Peau de fer,
Sous l’acier le tissu plié
En quatre
Comme un rire élastique
Collé
Aux oreilles pressées
Se fend l’humaine
Face et attrape…
Trois voix au balcon des mots : Éclaircie, Marjo et bibi, sans compter les absents loin devant qui vont sans visa