Aubades et sérénades s’agrippent aux rambardes
Rues et chemins rendus au silence
Sur les façades tant de sourires lointains
Garde-corps et garde-fous
Spectacles sans spectateurs
Une foule de mots s’échappe
Quand lune et soleil indifférents
Étendent les ombres ou les écrasent
Afin que de chaque balcon
Le voyage se poursuive et vive le printemps
***
Vue sur ciel,
Petits yeux lumineux, lointains
Clignotent morse indéchiffrable
Pourtant reconnu.
Au claquement des paumes
Répondent les cris joyeux
Des enfants à casserole
Musique troubadour des nouveaux
Jours
Nul ne sait quelle Juliette se penchera
Aux étoiles
Dans ces nuits enfermées…
***
Au bal, qu’on
se le dise …
Il y aura du monde
Ce soir.
Nous y retrouverons,
chacun déambulant à sa guise,
au parterre ou au poulailler,
tous les amis qui,
A l’amitié et à la Vie
seront venus boire.
En ces temps éclairés
Dans ce Printemps qui renait
Nous sommes venus festoyer,
tels des feuilles sur la même branche,
nous nous serrons pour danser toute la nuit
Et, sur ce balcon, dans un élan partagé de rendez-vous galant, à la Cyrano,
nous nous trouvons aux premières loges
pour apprécier, de la rue, la musique qui monte
et au clair de lune, s’embrasser