Un arbre inclus dans une feuille
Le vent n’y verrait que du feu
S’il sortait de son coquillage
Comme nous de nos couvertures
Pour répondre à l’appel du large
Et buter contre l’Inconnu
Ce verre qui filtre l’espoir
De trouver ailleurs loin d’ici
De l’univers l’unique carte
La mer dans une seule vague
Tous les champs dans le même épi
La dune dans un grain de sable
.
Souvent le temps qui passe embellit de sa patine
Les monuments érigés par les hommes
Pour ces derniers, moins.
Douter de tout ou croire de tout
Sont deux solutions toutes aussi pratiques
Qui nous dispensent l’une comme l’autre
De la réflexion approfondie
Ecume poisseuse aux lèvres
Filaments roses et nœuds noirs
Ingrates neurones oublieuses de mon passé
Je plonge dans l’inconnu
En arrachant les ailes du destin
Osciller entre le blanc du givre au carreau
Et celui démesurément silencieux du matin
On voudrait parfois ne murmurer qu’un son
Afin de soutenir le chant sans alourdir la barque
Quand les mains sont immobiles
Mais toujours ouvertes afin de recevoir
Les rubans colorés émanant des étoiles
Auxquelles vous confiez les portées et les notes
Quatre jours encore et les voix franchiront
La quatorzième marche pour entrer dans le hall
De cette bâtisse dressée contre le vent
Dont les murs aux reflets de nos songes
Abritent et protègent nos souffles mêlés
Quelques heures avant Palissy, La mer a été démontée par les déchets Elle avait besoin de savoir où allait son écosystème Oui, elle n’a rien trouvé Du coup on a rouvert le soleil Tout le monde a sorti sa mine de papier marché A l’émeri Les enfants sur les bois abandonnées jouaient A Robinson et sa Zoé Clac une photo de vacances Dos tourné aux ridules On était content de savoir que l’on ignorait Tout à petits pas hésitants… . Une nuit de décembre Un long pont circulant sans lumière. Quelque part dans le silence sombre Des voix, des rires, des pleurs. Autrefois nous étions des amis unis Prenant soin de nos existences Le passé nous double tous feux éteints Personne ne se retourne ni ne fait signe Le pont n’est plus que bouquet d’arbres. Le silence absorbe les derniers échos Décembre s’endort paisiblement. Ont participé: Eclaircie, Elisa, Phoenixs, 4Z2A84, Heliomel
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