Perdus dans nos pensées nous cherchions les mots
Dans la gorge des fruits mûris par le blond de l’été
Un oiseau à notre image volait dans le sable
Nous avons levé la tête
La mer flottait au zénith
Assise sur un nuage comme une enfant trop sage
Les pieds nus dans le ciel
Quelques siècles après quand la nuit est venue
Nourrice des petits bruits sauvages
Elle tenait tout contre elle
Un poème de juillet
Avoir de si fines pattes
Pouvoir presque marcher sur l’eau
Emmerder l’humanité
Du pôle nord au pôle sud
Dans son terrier sous-marino-terrestre
L’ornithorynque aux semelles compensées
Mange sa soupe en silence
Et regarde avec envie le moustique à poil dur
Parfois leurs regards se croisent
Ils font semblant de rien
Lèvent les yeux vers les nuages
Qui bordent le sommeil de la nuit qui s’annonce
Doigts de pieds en éventail
La chauve-souris pornographe
Vol au vent toutes voiles dehors
Dessine des arcs-en septième ciel
Profite. Sors de ta tête
Vole à cette épaule nue
Comme un papillon sois bête
Butine sans retenue.
En été c’est l’arroseuse
Qui rafraîchit la chaussée
Par les jets d’une eau joyeuse.
Gare à vous piétons pressés !
Dans les rues on se bouscule
Quoiqu’il fasse chaud vraiment
Un soleil de canicule
Ecume le firmament.
Quel déploiement d’éventails !
Grâce à de douces secousses
Sous leurs grands chapeaux de paille
Belles et beaux gosses gloussent.
Instantané,
Tu ranges sagement le sable de tes sandales
Cuir humide marée lasse
Les genoux brillants retiennent encore
Un peu de couchant dilué
Alangui tu rêvais d’amour là-bas
En la vacance des sabliers
Tu époussètes le sac boudeur qui enveloppait tes songes
Espoir nœud papillon des obscurs
La solitude houppelande te va bien
Qui t’enveloppe d’aveux inventés par des sirènes
Aphones…
Les pas se perdent loin des halls de gare
Les routes en vacance plongent
Depuis les ponts ou les falaises
Elles croisent des poissons
Partant à la conquête de l’espace
Quand celui-ci se faufile dans la plus petite souricière
Pour éprouver ses limites
Ou enfouir sa timidité face à la lune
Le soleil a trop chaud
Et rêve de citrons pressés
De bains de minuit entouré d’iceberg
J’envoie des signaux de fumée
Depuis mon âtre éteint
Et m’étonne de n’avoir que le silence pour écho
Je crois reconnaître les orteils de :
Elisa, Héliomel, Phoenixs, 4Z et sans doute les miens….