Depuis qu’il a posé le soleil sur sa chaise il va beaucoup mieux.
La dernière fois il a réussi à capturer la pluie dans un seau bleu
Puis enfermer un rayon vert dans un pot de confiture,
Il ne lui manquait plus qu’un morceau d’Apollon.
Voilà.
A quoi tiennent les captures…
Un bon hameçon, une certaine dose de patience en sachet
Un joli regard plein de cils entre les choses
Et le monde dans la main réinvente la vie.
Depuis qu’il a posé le soleil sur sa chaise il va beaucoup mieux
Je n’en dirai pas autant du reste sous ses pieds…
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fait chaud sur la voie lactée, chaud et sec
Attelage improbable, le Centaure et Pégase
Tirent le Chariot, seule étoile pourvue d’un siège
Epuisés,le Berger et son Chien suivent à pied
Les astres envient le Cocher assis confortablement
La Vierge compatissante éponge la sueur qui coule
Du visage écarlate du pauvre Cavalier
Pourtant à un moment donné, au détour d’un chemin
Le vent solaire souffla si fort que la seule chaise tomba
C’est pourquoi la ronde des étoiles musicales
Comme la Lyre et Orphée par exemple
Tournent toujours dans le ciel dans l’espoir de s’asseoir
.
Pour les cascades quelle aubaine
Sonner le réveil du récif
Comme en ville font les fontaines
Contre le marbre inexpressif
Le soleil éternue bousculant l’atmosphère
L’heure hésite à paraître au cadran des clochers
Et le chemin pressé d’atteindre au but préfère
Revenir sur ses pas que d’avoir à chercher
On signale dans la nature
Un nouveau visage celui
Lisse et blanc d’une créature
Qui ne fondrait pas sous la pluie
D ’un étage élevé l’œil observe le monde
Rien ne manque à l’appel d’un battement de cils
On repère de loin l’herbe qui vagabonde
Sous un tendre regard les cailloux sont dociles
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Des tables froides, des cartes, des tours, des bois traversés . Transis, craintifs, effacés !
Des pages à petits carreaux bleus , une couverture verte, rien de solaire pas même une crème!
Je cherche aussi la chaise que j’avais posée sur le sable : rien ! Ou seulement des mots écrits dans tous les sens.
La mémoire me fait défaut, sans doute rangée dans un tiroir avec quelques chaussettes orphelines…
La mer jouait au loin avec de jeunes vagues
Un sirène contait en chantant les rêves de la lune
Distraite par le premier papillon de la saison, j’ai laissé mon texte se prendre pour un oiseau. Près du chat endormi au soleil, volent quelques plumes…
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La garniture et son titre sont fournis par Phoenixs ; les dieux et les cascades par 4Z et Héliomel ; la lecture bienveillante, avec (peut-être) un joli chapeau de paille, par Eclaircie et l’ancre du bateau, qui finira bien par arriver un vendredi, par moi-même.