L’accalmie
(Windstille)
Revisitant ce soir, au début de l’automne,
les bosquets du vieux parc qu’envahira la nuit,
j’ai murmuré devant ton prunellier d’Asie :
« Douce petite Evy, la nuit déjà revient plus tôt ;
vis, du mieux que tu peux, car ce sera juste pour nous deux,
ou sans moi s’il le faut, dans le ciel profond tout là-haut
où germent brume et vent qui tombent en septembre.
Seul ton ample manteau de feuilles d’un roux sombre
étincelle encore, un instant sans fin, sur ma tête blanche
dans la voie lactée des ténèbres.
(5 septembre 2007) »
CLAUDE VIGEE