Je presse le temps et pas une goutte de miel n’en sort
Les escaliers remontent les rues et visitent des soupentes
A la recherche d’un poète au front baissé
Qui chassera les marques des heures sur la pierre
Pour ne laisser que les traces de pieds nus
Ou de lettres que d’autres devront remettre en lumière
Ce n’est pourtant que la poussière qui se joue de la clarté
Diffuse au travers de tuiles de verre
Lorsque le jour hésite à venir réveiller les souvenirs
Des hommes dont les chiens lèchent les mains inutiles
On attend la pluie qui lavera l’image et laissera
La trame apparaître et la parole renaître dans les avenues désertes
.
Sur les toits de papier d’une rue
Je ne sais plus laquelle
Ni où on la croisait
Marchaient quelques silhouettes graciles
Et puis d’autres plus fragiles
Sur la lune songeuse
Quelques ombres oblongues
Avaient tissé des messages
Dans un drôle de langage
Destiné aux rêveurs
A la surface du miroir
Nageaient encore quatre fleurs
Attentives aux humeurs
De poissons rouges ou noirs
.
Ravalant ses cris
Le moineau surpris
S’étrangle
On n’entendra plus
Son ongle gratter
La branche
Rivières vos draps
Ne sècheront pas
L’averse
Excite ses trombes
Les nuages bombent
Le torse
.
Du vol noir de la nuit
S’échappe un soleil pourpre
L’écharpe en s’enfuyant
Emporte les étoiles
La clé sous la porte fleurie
Pousse des soupirs feutrés
En espérant la main
Qui viendra la cueillir
Lourds sont les secrets désirs
D’un amour passe partout
L’étiquette et l’anneau
Ont toujours ton adresse
Une enveloppe à fenêtre
Passe au travers des barreaux
Et vient se poser là
Comme un courrier du cœur
.
Ont participé:
4Z2A84
Eclaircie
Elisa-R
Heliomel