Le chat choisit son île
L’oiseau enroule un arbre
Autour d’une valise rouge
Aucun ne devine
Quelle sera la tête de la mégère
Lumineuse ou sinistre
Elle aura le sourire prolongé
Des photographies rangées
Dans les malles à souvenirs
.
La moindre haie se dresse aux confins de la nuit
Pour accueillir les sons les gestes en partance
Le temps pour eux de vivre avant d’être absorbés
Par l’oreille et les yeux de la forêt mouvante
Le sous-sol les attend corde raide empesée
A l’oral recalé pour n’avoir su jouir
Et vivre le matin que la lumière aveugle
Passés au stroboscope et n’avoir laissé trace
Trop pressés de s’enfuir vers l’océan rageur
Le seul après la pluie à se nourrir encore
De vagues mouvements bercés des cauchemars
Qui agitent l’enfant alors qu’il veut grandir
Son regard était cousu de cils blancs
Il n’avait que la peau et les seaux
Clairs comme de l’eau de poche
Gibier de pitance, il voulait changer
.
Marre d’être
Le cul entre deux braises
Envie
De prendre le Corot par les bornes
.
Oui, envie de retrouver le goût
D’une poêle à frire aux éclats
Il voulut des amis striés sur le bolet
Leur mettre un fil à la pâte
.
Il se prit à rêver mais hélas
Il tomba de chars vides en syllabes
De cauchemars à l’Américaine
En mangoustes à la bayonnaise
.
C’est dans la purée de pommes de terre
Qu’il faut creuser
Pour trouver de l’or
Toutes les mines sont fermées
Le poing s’use contre leur porte
Et la fourchette tient debout
Inutile de mordre
Le soleil pour le voir saigner
Quand il se couche
Sur un ordre
De celui qui commande à tout
On le peint comme une araignée
Sous la langue il est jaune et doux
Beurre et purée
Ont participé :
4Z2A84
Eclaircie
Elisa-R
Heliomel