.
Il y a loin de la coupe aux lèvres
Pour l’apprenti sorcier
On tout essayé, folie non maîtrisée
Les vapeurs délétères voyagent
Torticolissimo, frais de porc
Envois recommandés
Avec avis de déception
Timbres sans voix
Les spaghettis s’allongent
Comme le nez de Pinocchio
Le serpent aboie
Dans la nuit qui s’engouffre
Mais il fait un peu froid
Insère la cheminée
Le bois porte déjà
Les traces de nos délires
.
La terre s’ébroue dans son cocon
Comme le poussin dans l’œuf
Les toits grandissent leur œil de bœuf
Et chacun avale son poison
La lune sautille à cloche-pied
De tuile et tuile évitant de tomber
Dans les greniers jaloux de sa beauté
Du grain de sa peau qu’ils rêvent d’engranger
Les murs encore muets alors hallucinent
Les maisons dansent depuis leurs tréfonds
Réveillant les locataires et les charançons
Que les nouveaux paysages fascinent
Tandis qu’au fond de tous les puits
L’eau entonne le chant de la pluie
.
L’édredon se rendort installé dans son nid
Le soleil s’éveille encore hébété de ses rêves
La maison ouvre les volets et babille gentiment
Cinq oiseaux se posent sur le rebord d’une fenêtre
Ils déroulent un parchemin et soufflent dans un pipeau
Une musique nouvelle qu’ils dédient au printemps
C’est le moment idéal pour s’étirer et sortir
Pense le vieux chat de la chaise affamé et joyeux
.
Ne part pas en voyage sans ses malles
Ni n’assiste à la croissance des antennes
Sur les toits où s’enrouent les girouettes
Comme à la prolifération des affiches
Le long des murs pisseux
Ni n’élabore le moindre plan
Pour échapper aux tomates
Que lui lancerait le public
S’il n’arpentait la scène
Qu’en barboteuse
Ni même ne salue à la fin après sa mort
Tourné vers leur loge
Les princesses sculptées dans le pâté en croûte
Le comédien
Chacune de ses répliques
Se laisse porter par une bulle
Dont les haleines tracent le parcours
Au-dessus des têtes bien vissées
Des spectateurs en bouteille
.
Émanant des vertigineux cerveaux de
Élisa-Héliomel-4Z2A84-et moi