Juste un frémissement de la lèvre supérieure
Suivi d’un e expiration nasale
La grenouille verte dont le cœur bat
Trois fois plus vite que le sien
La regarde sans ses paupières
Il n’y a pas de prince sous sa peau luisante
J’observe sa patte arrière et pense
Au nerf sciatique et son excitation électrique
A son muscle blanc qui se contracte
Et qui dégoute tant les anglais
La malade reprend une inspiration profonde
Toujours par le nez
Sa narine se dilate puis se relâche
Ses mains s’ouvrent en même temps
De la droite s’envole un papillon
De la gauche , la chrysalide ne s’est pas ouverte
Elle n’a pas vu s’envoler le diptère
Sa tête penche vers le cocon mort
Je crois qu’elle a envie de pleurer
Ou bien …. Ses yeux sont secs
Je me souviens du bistouri qui fend la peau
Des souris blanches
Pour mettre a nu ces petits organes crème
La malade me regarde maintenant
Elle voit l’envers de mes yeux
Elle voit les étincelles qui filent dans mon cerveau
L’activité fébrile de mes neurones épuisés
Est-ce un sourire ou rictus qui se dessine
Sur ses lèvres?
Les mandibules de la blatte arrachés à la pince
Sont disposés sur la feuille blanche
Mon dégout est passé
Il ne reste plus qu’a les dessiner sur mon cahier
Et les identifier correctement
Alors ses yeux deviennent opaques
Et disparait le faux sourire
Le papillon s’en est allé parla fenêtre entrouverte