Dans ton œil éclair
Vibre la veine écarlate
Qui fera de toi le bon
Ou le mauvais
Selon que tu auras ou non
Apprivoisé les règles
Du Je
Les lois de l’Autre
Ton alter pas égal
Qui soustrait souvent
Les harmonies
Ajoute les désaccords
En somme te divise.
Reste la sagesse pour poser
Sur l’âge le peu qui vous sauvera…
…
Pas de règles, et pourtant,
Le fût du grand mélèze à branches nues pousse le Ciel
Les loups chassent au tournant de l’aube
Pas de règles, et pourtant,
Il y a
Le courant sagittal qui emportera nos doutes,
La Lune qui contemple la Lune
À l’océan nocturne de tes yeux
Et la splendeur sauvage des grillons
Que l’infini a rendus ivres
…
À la source du torrent
l’eau dévale indomptée
les pentes et les cascades
Cailloux, rochers et racines
s’inclinent devant la belle
lui lèguent une parcelle
pour ce voyage sans retenue
Mais lorsque le premier barrage
stoppe la grande course
l’eau pleure sa liberté première
…
Dame Nature
À l État brut
Qui se déplie
Qui se déploie
Sur les chemins escarpés
Des chevaux de brumes
Aux pieds de Falaises abruptes,
Peu à peu construit
Sa notoriété.
Dans une mer déchaînée
Lance Son Cri, Son SOS
Pour continuer à
Exister
Bien que suave et sauge
À Boult-sur-Suippe
On la sait
Amie
De la Pouplie
Qui, en Farouche défenseur
D’une Nature Libre
Est dernier résistant à tenir debout
Est dernier habitant de la Silva
Qui lutte, s’acharne et s’enracine
Face à tout le ciment
Qui envahit et décime
Pour que le Sauvage
Perdure et vienne préserver
À jamais
Le Poumon de l’Humanité.
Le titre est de Béa. Par ordre d’apparition : Béa, Bossman, Eclaircie, Marjolaine.